ISBN: 978-85-63552-07-5
Título | L’œuvre de Pierre Perrault, singularité et héritage |
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Autor | Michel Marie |
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Resumo Expandido | Perrault est mort il y a maintenant 12 ans. Son nom est attaché à Pour la suite du monde, son premier long métrage de cinéma direct présenté à Cannes en 1963. Mais, au cours de 40 années d’existence, il a produit une œuvre d’une richesse méconnue, de caractère multimédias, car elle comprend, outre ses grands documentaires, des pièces de théâtre, des émissions radiophoniques, des recueils de poésie, des textes théoriques et des pamphlets politiques. Perrault était un auteur multiforme. Son axe central de réflexion est la parole enregistrée, celle de ses compatriotes, les canadiens francophones. Sa démarche esthétique, dans le domaine de la création cinématographique, repose sur le primat de la bande sonore et de la parole des hommes. Mais son cinéma « direct » est aussi un cinéma de montage, car chez lui, l’organisation du discours passe par mise en relation des images et des sons, en dehors de la continuité initiale du tournage. Perrault pratique le « montage mosaïque ». Son film le plus complexe, de ce point de vue est La Bête lumineuse, qui sera l’un des exemples privilégiés de l’analyse, avec le cycle amérindien de l’auteur (Le Pays de la terre sans arbre et Le Goût de la farine).
La forme cinématographique de ses longs métrages est avant tout celle de l’essai filmique. Perrault ne pratique pas le « cinéma vérité » à la manière de Chronique d’un été. Son œuvre est étroitement liée au combat nationaliste du Québec, mais elle échappe totalement à la logique de la propagande. Un pays sans non sens est de ce point de vue, son film manifeste, un retour au montage intellectuel tel que le concevait S. M. Eisenstein, mais un montage d’après la révolution du direct. |
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Bibliografia | Michèle Garneau et Johanne Villeneuve, Traversées de Pierre Perrault, Fides, 2009
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